Projet Contacts et changements de langues chez les familles turques en France et en Norvège : Approche intergénérationnelle
« Contacts et changements de langues chez les familles turques en France et en Norvège : Approche intergénérationnelle »
Partenariat : Mehmet-Ali AKINCI, Dynamique du Langage in Situ EA 7474 Université de Rouen Normandie (Rouen, France) & Emel TÜRKER-VAN DER HEIDEN, Laboratoire MULTILING The Center for Multilingualism in Society across the Lifespan, Université d’Oslo (Oslo, Norvège).
Nombre de chercheurs impliqués : Mehmet-Ali Akinci, Foued Larouissi, Oksana Bailleul, Sébastien Lucas, Cemre Kireç à Rouen et en Norvège, Emel Türker-Van Der Heiden, Ingvild Nistov, Yeşim Sevinç & Marte Nordanger.
Financement : Partenariats Hubert Curien Aurore, France > ministères des Affaires étrangères et du Développement international (MAEDI) et de l’Education nationale l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MENESR) ; Norvège > Section Innovation du Norges Forskningsraad (NFR), Conseil norvégien de la recherche.
1 Ce projet a pour objectif principal de réunir les chercheurs français et norvégiens experts dans le domaine des contacts des langues et du plurilinguisme en particulier des populations issues de l’immigration en Europe. Ces contacts concernent ici les familles turques de plusieurs générations de France et de Norvège ayant pour L1 le turc et langue seconde la langue du pays dans lequel elles vivent. Ce projet de recherche vise ainsi à étudier les phénomènes de contacts de langues dans une situation d’immigration sur trois générations dans une même famille. Plus précisément, au niveau macro, l’objectif est d’explorer les compétences langagières, les usages et choix des langues des trois générations d’immigrants turcophones vivant en Norvège et en France.
A un niveau micro, notre objectif est d’analyser l’utilisation de la L1 des immigrants grâce à des données spontanées qui seront collectées dans le cadre du modèle « Code Copying » de Johanson (1993, 2002), un modèle testé avec succès dans d’autres contextes. Cela nous donnera un aperçu clair de l’influence du français / norvégien sur le turc et le cas contraire, de l’utilisation et du développement du français / norvégien / de ces locuteurs bilingues aux niveaux phonologiques, morphologiques, lexicales, syntaxiques ainsi que sémantiques. Nous nous intéressons plus particulièrement aux structures d’emprunts par traduction et aux constructions morphosyntaxiques (Türker 2000, Sevinç 2014) dans les deux langues. Le cadre descriptif de Thomason et Kaufman (1988) sera également utile afin de faire une distinction entre les emprunts et le changement de langue, ainsi que l’apprentissage d’une L2 comme explication possible des changements linguistiques. Ces deux phénomènes très intéressants feront l’objet d’analyse dans notre recherche.
Communications dans des conférences nationales et/ou internationales
Akinci, M.-A. (2020), « Une famille, deux langues, trois générations : le cas des migrants originaires de la Turquie en France ». Colloque International Les langues dans la famille : attitudes, usages, politiques, histoires », Université Sorbonne Nouvelle, Université Paris Descartes & Inalco, Paris, France, 26-28 mars 2020.
Akinci M.-A., Türker-Van Der Heiden E., Nistov I., Nordanger M., Sevinç Y. & Kireç C. (2018), « Three generations, two languages, one family. The case of Turkish in France and Norway ». 19th International Conference on Turkish Linguistics, Nazarbayev University, Astana, (Kazakhstan), 17-19 août 2018.